WA = Western Australia = Australie-Occidentale (c’est une division administrative de type « état »)
Hier, il a encore fait mauvais temps. On est quand même sorti avec Meng, car il fallait tout de même profiter de sa journée de congé exceptionnel (mes remerciements à sa direction). Nous sommes donc allés en ville pour, finalement, visiter le Art Museum et le Kings Park. La plupart de mes photos sont bonnes à jeter, car elles sont sous-exposées à cause du mauvais temps.
Je vais donc en profiter pour faire une note concernant la conduite ici, je peux en parler maintenant que j’ai essayé. Comme je le disais il y a peu, la ville est très récente et les rues sont donc larges, rectilignes et elles se croisent à angle droit, c’est tout du moins la plus grande tendance. En dehors de rue, on distingue les freeways des highways. Les freeways sont des autoroutes, gratuites comme toutes les routes ici, qui font office de bretelles autour de la ville. Il faut compter au moins deux fois trois voies séparées par un terre-plein central et dans certains cas avec la voie ferrée du transport en commun au milieu (comme sur la photo d’une note précédente). Les higways sont de grandes routes un peu en deçà des freeways, leur structure est variable. Elles peuvent avoir plusieurs voies avec un terre-plein ou seulement deux voies en sens inverse comme pour une route départementale française. Ce qui est curieux ici c’est que si les freeways disposent systématiquement d’échangeurs ce n’est pas le cas des highways. On trouve donc souvent des feux de signalisation au croisement de routes ayant deux fois deux voies… Ce qui fait de grands carrefours ! Ceux-ci sont bien indiqués et ont souvent des panneaux indiquant à l’avance que le feu est au rouge.
La spécificité de l’Australie tient aussi de son histoire avec le Royaume-Uni : on conduit à gauche ! Je ne vais pas trop m’étendre sur le sujet comprenant que beaucoup de monde a déjà conduit à gauche même si c’était la première fois pour moi. Pour faire simple, ce n’est pas compliqué, car il est quasiment impossible de se tromper grâce au tracé au sol et au terre-plein de nombreuses routes, y compris en ville. Je me suis fait avoir qu’une fraction de seconde sur une petite route in the middle of nowhere. Ce qui me dérange le plus en fait, c’est de ne pas trouver de levier à ma droite quand je veux changer de vitesse ou de chercher les clignotants, car les Komodo aussi sont inversées. L’autre détail ennuyant c’est que j’ai tendance à conduire un peu trop à gauche, car mes réflexes de positionnement sur la route sont trompés par le fait que le conducteur est sur la droite du véhicule. Enfin, une cinquantaine de kilomètres et, c’est bon, on est habitué.
Question conduite, il faut avoir le coeur bien accroché, les Australiens conduisent comme de fou. Ou alors, c’est nous, les Français, qui ne nous débrouillons pas si mal. Les clignotants ne servent jamais, les dépassements se font aussi bien par la droite que par la gauche. Les feux sont moyennement respectés, etc. On se croirait un peu sur les bords de la méditerranée !
Un dernier mot pour parler de la police… Car il n’est de route sans police ! Je me suis fait arrêté en revenant de la Swan Valley : contrôle d’alcoolémie. Moi je dis « chapeau » : ils ont carrément bloqué une route de quatre voies en scindant les deux voies en direction de Perth avec les plots. Le principe est simple, il s’agit d’un contrôle aléatoire. En fait, passer des conducteurs sur la droite pour être contrôlé et le temps que le contrôle se déroule, on fait passer les autres sur la voie de gauche. Pour l’anecdote (ma phrase favorite, désolé) ils ne demandent pas les papiers du véhicule ni le permis de conduire, ils se contentent de faire souffler dans leur alcotest numérique.
J’en profire pour remercier publiquement Meng, dans son rôle de copilote chevronnée qui, entre les cartes, le UBD (sorte de guide Michelin local) et ce dont elle se rappellait, m’a si bien guidé toute la journée.