Avant-hier, lors d’une discussion avec Adam, ce dernier m’a très fortement invité à aller visiter Mandurah, à l’extrême sud des voies de transport en commun, à quelque chose comme 75 km de là où je réside. Il m’en a fait l’éloge de la promenade devant la plage, des échoppes, etc.
J’y suis donc allé le 7 août : j’ai pris le TransPerth à la gare du coin et je me suis confortablement installé dans le Wagon de tête pour aller passer l’après-midi en bord de plage. Après presque une heure de transport, me voilà arrivé, mais point de mer à l’horizon. Sûr de moi, comme toujours, et humant l’iode d’ici, je suis dit « aucun doute, c’est par là » et je pars. Bien mal m’en a pris ! J’ai passé précisément deux heures à gambader dans les quartiers résidentiels. C’était fantastique : des maisons, des maisons, des pavillons et encore des maisons. Forcément, en plein après-midi, dans une station balnéaire, en fin d’hiver, il n’y avait pas âme qui vive ! J’ai donc tourné en rond de manière intelligente : j’ai parcouru une immense spirale en partant du centre et vers l’extérieur pour trouver un semblant de centre-ville. Enfin, de façon intelligente ou non, ça reste « tourner en rond » !
J’ai donc pu me rendre à l’entrée des hauts lieux de la ville sans pouvoir m’y attarder outre mesure puisque j’avais des engagements dans la soirée. Pour faire simple, Mandurah est une petite station balnéaire avec tout ce que ça comporte comme charme ou non, cela dépend évidemment de ce que vous pensez des stations balnéaires. On y trouve la mer, bien sûr, et une foule de magasin, hôtel, restaurants et ses maisons typiques des lieux de villégiature parfois faites de bric et de broc, etc. Moi, cela m’a fait penser à Royan sans les plages. Cependant, je crois qu’il y a de belle plage et de spots de surf le long de la petite île qui la borde. Je ne connais pas suffisamment les termes géographiques pour le décrire alors je vais essayer de le faire avec des mots simples. Il faut imaginer une sorte d’immense lac à deux pas de l’océan Pacifique. Ce lac n’en est plus un car il est en contact avec la mer à deux endroits ce qui lui donne l’air d’une immense crique protégée par une île oblongue. La ville de Mandura s’étend le long de l’ouverture sur l’océan la plus au nord. Tout sera peut-être plus clair si vous visitez le site de la ville ou la page Wikipédia en anglais, parce que, en français, c’est un peu léger.
Un petit mot pour le TransPerth, j’aime bien la politique commerciale du système de transport en commun. Il est possible d’opter pour un DayRider qui coûte environ $8 et qui permet de faire autant de trajets que l’on veut dans la journée. Moi, j’ai une carte SmartRider que je pensais vite regretter : un aller simple à Mandurah coûtant plus de $7. Eh bien non, avec la carte SmartRider (ce que les habitants du coin utilisent le plus), les dépenses journalières ne peuvent dépasser la valeur d’une DayRider et j’ai fini ma journée en voyageant gratuitement. C’est ce que j’appelle du service ça !
J’y suis retrouné le 22 août avec Meng et, histoire de ne rien gâcher, avec le soleil ! C’est donc sympa de prendre un peu l’air et ça a été l’occasion de manger mon premier Fish & Chips, une spécialité anglaise de frite et poisson pané (frais et fait maison) assez rependue dans la région. Voilà, voilà, je ne vais pas en faire tout un fromage, mais je vais vous mettre une petite paire de photos. Le bateau à voiles est toujours là…
Non, nous n’avons pas vu de dauphin. Il aurait fallu faire une petite excursion en mer, mais, malgré le soleil, le fond de l’air restait frais et il faisait bon gros vent… Un dernier mot le restaurant où nous avons mangé est là depuis plus de 80 ans, un âge historique pour l’Australie !
Le Fish & Chips, ce sont de frites et du poisson. Le poisson n’est pas vraiment pané, plutôt servi en beignet. Le « croustillant » n’est pas très épais. Il est servi enveloppé dans une grande de feuille de papier épais, le même que celui qu’on utilise pour faire des sacs en papier, et on est supposé le manger avec les doigts. L’assaisonnement est simple : sel et vinaigre. Le Vinaigre, sur le poisson, met un peu d’acidité comme on le ferait en France avec du citron.
Je finirais avec une petite anecdote : au vu des nombreux journaux ensachés trainant sur les pelouses des habitations j’en déduis qu’ici aussi on distribue les journaux en vélo en les envoyant sur la pelouse. J’aimerais bien voir ça histoire de confirmer mes dires.