Hier, je suis retourné à Kings Park, seul cette fois-ci. Donc, Kings Park, c’est un immense parc accolé à la ville. Quand je dis « immense », comprenez qu’il doit être aussi grand que le coeur de ville. J’ai passé plus de trois à m’y promener sans tourner en rond. Que les amoureux des chiffres se rassurent, j’ai pensé à eux : 400 ha pour être précis ! Donc, Kings Park, ça se mérite. On peut prendre le bus, mais c’est vraiment pas du jeu, j’ai préféré les escaliers. Je me suis donc fait une seconde ascension. Il faut savoir que ce parc culmine en haut d’une sorte de falaise par ailleurs sujette à des petits glissements de terrain. Je vous ai pris une photo, ce n’est pas la plus représentative des escaliers, mais elle a l’avantage de donner une bonne idée de la végétation.
Une fois en haut, on a gagné le droit de parcourir plusieurs promenades qui serpentent entre différents jardins. La brochure annonce 250 espèces de plantes et arbres pour 100 espèces d’animaux locaux. Les plantes viennent des quatre coins de l’Australie et sont regroupées selon leur provenance géographique (il y a même des baobabs). On trouvera par exemple un « Rottnest Island Garden ». La promenade est vraiment agréable, certains chemins sont en dur et d’autres en écorcent. On rencontre aussi des étendues de gazon londonien (par Londonien j’entends très dense, très court et très propre) sur lesquelles il est bien sûr autorisé de marcher. Une des ballades passe même par une passerelle surélevée qui permet une vue imprenable sur le jardin et sur la baie.
À mes yeux, l’originalité dans ce parc c’est qu’il mélange allégrement différentes sortes de jardin. C’est tout d’abord un jardin botanique : si l’on suit le bon parcours, on trouve tout au long les petits panonceaux avec le nom des plantes. Mais c’est aussi, en partie, une forêt. Même si elle est consciencieusement entretenue elle laisse presque croire à un maquis sauvage. Je ne sais pas comment ils s’y prennent, mais ils sont vraiment forts. D’autre part, il y a une succession de jardins comme on trouverait « au coin de la rue » avec des petites retenues d’eau, des rivières artificielles et des oeuvres d’art qu’on n’attend pas du tout au détour d’un chemin.
Enfin, une partie du parc est dédié à de « vrais » monuments. On y trouve par exemple le massif monument aux morts de soldats australien de Perth parti mourir chez nous et ailleurs (ils se sont sacrément battus contre les Japonais pendant la seconde Grande Guerre). C’est à ce bout du parc, à l’opposé des jardins et des bassins dont je parlais tout à l’heure, que se trouve un magnifique point de vue sur la ville. Je suis (encore) désolé, mais, cette semaine, le temps est gris et pluvieux et je n’ai pas tous mes outils pour travailler les images, je vous livre donc ce que j’ai de meilleur.
Comme toujours, je vais finir par une anecdote. J’ai passé au moins un quart d’heure à discuter avec le quinquagénaire de l’office de tourisme à qui j’ai demandé une carte du parc : il a passé cinq semaines en France cet hiver (australien) ! Il a fait le tour de la « campagne » et garde un super souvenir du feu d’artifice du 14 juillet à Rodez.